Association Départementale des Gens du Voyage Citoyens de Loire Atlantique
Les communes de plus de 5 000 habitants sont obligées d’avoir une aire d’accueil d’une capacité de 40 caravanes au moins, avec un accès à l’électricité, à l’eau et des sanitaires.
Aujourd’hui, 26 départements sur 95 ont respecté leurs obligations d’accueil. Certains, comme les Hauts-de-Seine (92), n’ont qu’une seule aire pour 1,6 million d’habitants (recensement 2019).
Légalement, les collectivités devraient être contraintes de créer ces aires par le préfet, qui peut ponctionner leur budget pour les réaliser à leur place. Ce n’est jamais appliqué ou très rarement.
A l’heure actuelle, l’association compte plus de 600 familles en situation d’errance sur la métropole nantaise, confrontées à des expulsions sans solution.
Comment ne pas être en infraction quand il n’y a pas de place dans les aires, ni d’alternatives ?
Certaines communes interdisent même une courte halte, sur l’ensemble de leur territoire et avec un nombre d’aires d’accueil et de places insuffisant, des zones entières sont devenues inaccessibles.
En septembre 2021 par exemple (source DIHAL) :
Pas assez de places, aires fermées pour travaux… Le nombre de places étant plus que limité, les voyageurs qui se sédentarisent ne circulent plus de peur de ne pas retrouver de place ailleurs. De ce fait, ils restent sur place, les aires sont pleines à l’année, et beaucoup sont sur-occupées.
Vous avez besoin d’un suivi de soins à l’hôpital ? Il vous faut une dérogation.
Vous voulez mettre vos enfants à l’école ? Il vous faut une dérogation.
Vous voulez finir votre chantier ? Il vous faut une dérogation.
Votre enfant veut finir sa formation ? Il vous faut une dérogation.
Vous voulez respirer ? Là vous avez le droit, mais l’air est pollué 🙂
Les aires d’accueil sont surpeuplées, obligeant les familles à errer et à être en infraction. Elles se retrouvent souvent sur des parkings publics ou privés en situation de stationnement illicite. Les référés d’expulsion les placent dans une situation de citoyens sans droits ni titre. Les infractions reprochées sont toujours liées à leur habitat mobile.
Il est crucial de trouver des solutions à cette problématique d’errance autrement que par des expulsions sans issue.
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